scatologie

Je ne vous parlerai pas de la boue de la guerre.

La boue des tranchées.

La boue de la misère des troupes.

La boue qui tue.

La boue subie.

Ce qui m’intéresse c’est la boue des joyeux militaires.

La boue de l’instruction.

La boue qui forme les soldats.

La bonne boue des champs de manoeuvres.

Qui «trempe» les caractères.

Un soldat cela doit ramper dans la boue.

La boue est son ordinaire, il aime cela.

Il aime sauter dans la boue.

Il aime plonger dans la boue.

Et comme ils sont contents après l’exercice.

Heureux d’être transformé en statue de glaise.

L’armée en a fait des hommes.

Cocorico !

Enfin, il y a aussi des femmes !

Qui semble fort apprécier.

J’ai interrogé beaucoup de militaires.

En groupe tous faisaient la fine bouche.

Oui, la boue est nécessaire à l’entrainement.

Ils y allaient parce qu’il fallait y aller.

Individuellement interrogé c’était une autre chanson.

Oui, ils aimaient se vautrer dans la boue.

Ramper dans la boue.

Beaucoup m’avouèrent que ramper dans la boue les faisaient bander.

Bander jusqu’a éjaculer dans leur culotte.

Certains m’avouèrent même que c’était l’occasion pour eux de s’abandonner complètement en pissant et certains en chiant dans leur froc.

C’est ici que la boue et la scatologie fraternisent.